Rien de plus apaisant après une sale journée que d'aller fouler la terre du parc, délivrant son esprit autant qu'elle voulait décharger la tension accumulée dans son corps. Sa dernière confrontation avec Zarin restait bien ancrée dans son esprit. Ce petit salopard essayait autre chose que la ruse pour la faire tomber, elle le sentait. Mais elle lui avait encore glissé entre les doigts, comme d'habitude. Suffisait de le surprendre un peu et de se volatiliser sous les traits d'un homme, de transfigurer son visage et sa morphologie pour passer inaperçue. Mais cela ne lui suffisait pas, à ce drôle d'oiseau. Elle savait que monsieur faisait surveiller ses moindres faits et gestes, maintenant qu'elle lui avait bêtement montré son apparence réelle. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête, bon sang !? Rien ne saurait lui répondre, ça avait été et serait l'unique erreur à ce niveau, il n'aurait plus jamais rien à son propos. Il était l'ennemi, le Mal, le mâle aussi mais passons, celui dont il ne fallait plus qu'elle s'approche. Pourtant, elle continuait inlassablement à rentrer dans ce jeu malsain, dangereux, dont l'issue ne pouvait constituer que sa propre incarcération dans les locaux certainement sordides de la BIG. Soit. Elle chassa ces funestes idées de son esprit avant de reprendre un pas plus rapide, ne souhaitant qu'aller laver son corps de toute cette sueur et d'aller se blottir dans son précieux lit. Traversant les derniers mètres qui séparaient sa silhouette mince de la sortie du parc, elle prit un brusque tournant avant de rentrer dans une ruelle mal-éclairée. Malgré son savoir-faire suffisant en sport de combat, elle ne tenait aucune à ameuter les forces de police jusqu'à elle. Il ne manquerait plus que les flics pour lui coller au train et ça serait la cerise sur le cupcake. Zieutant une quelconque personne de tous les côtés, la brunette clos ses paupières et sentit cette même vague d'eau glacée à l'intérieur de son corps, associée à la polymorphie. Cette impression dérangeante mais néanmoins familière d'un liquide qui passait à toute allure sous sa peau. Elle regardait sans s'émouvoir sa peau devenir légèrement plus sombre, se tanner de quelques cicatrices blanchâtres, elle sentait son corps s'étirer comme du chewing-gum pour prendre une trentaine de centimètres. La bulgare pouvait presque voir les poils bruns qui devaient sortir au niveau de sa mâchoire. Satisfaite, elle prit un moment pour sortir un miroir de poche de celle-ci avant de contempler son reflet sur la surface. Un homme brun, aux cheveux longs et d'un brun sale, un visage carré, ferme et presque menaçant. Un regard sombre, presque noir de jais, comme sans fond. Remerciant intérieurement son don de modifier également ses vêtements, elle prit la peine de lisser le long manteau de cuir noir qui accompagnait son identité formentée de toutes pièces. Parfait, personne n'oserait venir lui chercher des noises avant qu'elle ne soit rentrée dans son quartier général.
Foulant les pavés avec rapidité, la jeune femme ne pensait qu'à son but, rentrer le plus vite possible et se jeter sans condition sous l'eau chaude et relaxante. Tournant au coin de la boîte de nuit à quelques pas de son immeuble, elle allait passer sans discontinuer quand elle entendit des éclats de voix. S'approchant discrètement, passant une tête près du mur pour apercevoir la scène, elle ne put que voir trois jeunes hommes assez musclés avancer vers quelque chose, ou plutôt quelqu'un. « Bordel, mais barrez-vous ! » Une voix féminine, une compatriote. S'il y avait bien quelque chose que Tallulah haissait, c'était les hommes bourrés -parce qu'ils en avaient tout l'air- qui s'en prenaient à plusieurs à une femme. Avançant fermement vers le lieu des cris, elle prit le temps de se composer un masque dur et presque agressif. « Eh bande de fiottes, cassez-vous. C'est pas un morceau pour des épaves comme vous. » L'un deux, les yeux complètement rougis par l'alcool et certainement autre chose, fit quelques pas vers elle, lui en l'occurrence. « T'as un problème ? Cette poupée est pour nous, t'avais pas pigé ? » Laissant échapper un rire moqueur, elle s'avança d'autant plus vers le petit malin. L'attrapant à la gorge avec sa force masculine récemment acquise. « Et toi, espèce de petite larve, t'avais pas pigé que j'allais te découper en petit morceaux si tu continues à m'emmerder ? Alors écoute-moi bien encore une fois. Dégage. De. Là. » L'appui de son regard face au gamin complètement caisse, la pression sur sa petite gorge de moineau et les paroles débitées d'une voix sourde et presque folle devaient bien faire son petit effet, n'est-ce pas ?
J’ai passé sûrement l’une des plus mauvaise journée de ma semaine. Je ne suis pas allée au boulot car c’est mon jour de repos, mais j’ai quand même dû me lever pour m’entraîner au combat et utiliser mon pouvoir. Évidemment mon coach, avec l’aval des chefs, à décider de me faire des entrainements intensifs, ce qui veut dire dans mon langage : plus long, plus douloureux, plus fatiguant et plus de gueulante contre ma personne (mon coach se croit à l’armée et cri comme dans les films). Il m’en a fait baver comme jamais, à croire qu’être sadique et trouver des moyens de me faire échouer, est pour lui une réelle passion. A la fin j’étais tellement fatiguée et énervée contre lui, pour avoir hurler tout le temps, et contre moi, pour avoir échouer, que je suis partie sans un mot et sans écouter ce qu’il avait à me dire. Oui j’assume, je suis partie bouder sous ma douche, je n’aime pas quand je n’arrive pas à faire les choses, c’est comme ça. Après ma douche je me suis habillée et je suis partie me promener pour me changer les idées, je sais que les courbatures vont être douloureuses.
Je me suis arrêté dans un bar pour prendre un verre, histoire de me calmer plus rapidement. J’ai rencontré quelques connaissances et je suis resté discuter avec eux avant de m’excuser et de partir pour rentrer, il se faisait tard et n’ayant pas donné de nouvelles à Riley ou Sid depuis mon départ, ils allaient se faire du souci et j’allais me faire engueuler pour ça. Je décide de prendre un raccourci et de couper mon chemin par le quartier des boites de nuit, je presse le pas, faisant en sorte de ne pas regarder les gens. Je n’ai pas envie de tomber sur des personnes que je connais et devoir entamer une conversation qui va me mettre encore plus en retard. La fatigue commence à se faire sentir et ne faisant pas attention car trop pressée, je me heurte à un torse d’homme. Je ne comprends pas alors tout ce qu’il se passe mais je sais que 3 hommes, plutôt musclés et complètement saoul, m’encerclent pour ne pas que je puisse m’enfuir. N’ayant pas la force d’utiliser mon pouvoir (merci coach !) je m’excuse et leur demande de me laisser car je suis attendu. Mais ces trois bougres n’écoutes pas un seul mot de ce que je raconte et resserrent leur cercle autour de moi.
Je me sens piégée et n’ayant pas la capacité totale de ma force je sais que je ne pourrais pas m’en sortir sans aide. Je me sens piégée comme une petite souris devant 3 gros chats affamés, je tente de me débattre, mais l’un deux m’agrippe et la douleur de mon entraînement se fait plus vive. Je grimace, sachant que crier ne me sera d’aucune utilité je leur lance un -Bordel, mais barrez-vous ! Et d’autres petites phrases de mon cru, mais ils ne réagissent pas. Les trois corps se figent en complément du mien quand une quatrième voix se fait entendre -Eh bande de fiottes, cassez-vous. C'est pas un morceau pour des épaves comme vous J’observe du coin de l’œil le nouvel intru, il est immense, la peau mate avec des cheveux longs sale, un visage carré, un long manteau de cuir noir et un regard tout aussi sombre, dur très menaçant. Je frissonne préférant presque la compagnie des trois autres soulard, au moins eux je pouvais tenter de les berner, alors que lui… Je ne m’en sortirai pas. L’un des bourrés osa ouvrir sa bouche avec un petit rire moqueur « T'as un problème ? Cette poupée est pour nous, t'avais pas pigé ? » Je ne donne pas chère de ta peau mon gars, tu es malheureusement trop bourré pour te rendre compte de la situation.
Le géant s’approche de nous et attrape le bavard à la gorge -Et toi, espèce de petite larve, t'avais pas pigé que j'allais te découper en petit morceaux si tu continues à m'emmerder ? Alors écoute-moi bien encore une fois. Dégage. De. Là. Je déglutis tout doucement, essayant de cacher ma peur. Cet homme fais froid dans le dos et vaux mieux pas rigoler avec lui. Les deux autres bourrés ayant surement un peu dessaoulé en voyant leur copain se faire à moitié étrangler, me lâchent et prenne la fuite. Shit, shit, shit, il faut que je trouve une parade, quelque chose pour détourner son attention, n’importe quoi fera l’affaire, je ne peux pas me laisser faire. Le bourré commence à couiner entre les doigts de son ravisseur et ce dernier décide, par bonté (mais j’y crois moyen), de relâcher sa prise et de le regarder fuir. D’habitude je suis courageuse et à 100% de mes capacités, mais là je sens que ça va être dur de me dépatouiller de ce merdier. Je prends un regard sûr et balance -Toi il est hors de question que tu me touche ! avant de jeter mes bras vers lui, utilisant mon pouvoir pour lui balancer les quelques canettes et bouteilles qu’il y a au sol. Mais ce n’est pas comme dans les films, gigantor n’est pas assommé par ce que je lui ai jeté dessus. Refusant de me laisser approcher je prends une position de combat -Crois pas que tu as une seule chance ! Je lance tentant d’être menaçante, même si au fond de moi je n’ai qu’une envie, c’est de retrouver mon lit.
Codes par Wild Hunger.
« we are the same » ROXULLAH
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