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 L'arme qui nous rapproche... [Sidney]

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Kailiana Elinov
Kailiana Elinov
Kai - L'Ange Gardien


Copyright : Kai
Personnalité de l'Avatar : Amanda Righetti
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L'arme qui nous rapproche... [Sidney] Empty
MessageSujet: L'arme qui nous rapproche... [Sidney]   L'arme qui nous rapproche... [Sidney] Icon_minitime1Jeu 27 Aoû - 17:04


"Les rencontres sont comme le vent : certaines vous effleurent la peau, d'autres vous renversent."



- Kailiana !

A l’appel de mon nom, je levai la tête pour apercevoir la propriétaire de l’élevage renommé qui arrivait vers moi en courant. C’était une femme un peu étrange, mais douée en affaires et qui savait trouver une solution à chaque problème qui se présentait à elle. Je la respectais pour ça, autant que pour sa générosité et son respect de chaque employé, quel que soit son poste. Elle avait, bien sûr, ses préférés, mais elle ne les avantageait pas par rapport aux autres. Elle soufflait fort, comme si elle avait parcouru une longue distance en peu de temps.

- Oui ? répondis-je.

La directrice s’arrêta en face de moi. Elle reprit son souffle péniblement puis m’expliqua avec quelques mots rapides – elle ne perdait jamais son temps en paroles inutiles – qu’un nouveau cheval allait arriver d’ici un quart d’heure. D’après elle, un jeune étalon de 3 ans et quelques mois, à peine débourré. Il appartenait à l’un des meilleurs – et plus riches – clients de l’élevage, ses chevaux donnaient régulièrement de très bons résultats en CCE, ou Concours Complet d’Equitation. Il venait d’acquérir l’étalon à un très bon prix malgré son ascendance excellente. Il tenait à ce que le meilleur s’occupe de ce cheval. Je fus flattée qu’elle me considère comme telle et je savourais le compliment muet qui venait de m’être offert. Je lui répondis que je m’occuperais de lui avec plaisir et elle me fit un bref topo. Hardjan, étalon anglo-arabe de 3 ans et quelque, gris pommelé, délicat à monter car particulièrement sensible et réactif mais particulièrement volontaire et généreux et avec le pied sûr et un bon coup de saut.

- Tu seras la seule à t’en occuper par contre. précisa-t-elle.
- D'accord.

Sur ce, elle fit demi-tour et repartit au pas de course alors que je repris la tournée des rations du matin. Je terminai quelques minutes plus tard, au moment même ou un camion s’arrêtait dans la cour devant l’écurie. Je rangeais le matériel et me dirigeai vers le camion. Le propriétaire me connaissait, nous avions souvent affaire l’un à l’autre et il connaissait mes compétences, aussi était-il content que ce soit moi qui m’occupe de son cheval. Je l’aidais à abaisser le pont et il me laissa monter dans le camion en parlant doucement au cheval, à la fois pour ne pas le surprendre, mais aussi pour le rassurer. Je posai la main sur sa croupe et me dirigeai vers sa tête sans retirer ma main, je la laissai glisser jusqu’à son encolure. Je lui tendis mon autre main afin qu’il fasse connaissance avec mon odeur et je lui grattouillai un peu l’encolure. Je défis ensuite le nœud et fis reculer le cheval jusqu’à ce qu’il fut descendu du camion.

- Il vient de faire plusieurs heures de route, ça vous dérangerez de l’emmener faire une balade de deux ou trois heures afin de bien le détendre ? me demanda le propriétaire. Mors à aiguille simple.

Je lui répondis que c’était avec plaisir puis il remonta le pont de son camion et s’en alla, tandis que je conduisais le cheval à son nouveau box. Je retirais la longe puis je sortis du box, refermant le loquet derrière moi, et j’allais chercher du matériel dans la sellerie. Je retournais ensuite au box et j’entamais le pansage du cheval. Je le bouchonnai, je lui curai les pieds et je démêlai sa crinière et sa queue avant de lui nettoyer les yeux et les naseaux avec une éponge humide. Je lui présentai ensuite le filet et il prit le mors sans résistance. J’attachai la sous-gorge et la muserolle – française – avant de poser sur ses antérieurs des guêtres et sur ses postérieurs des protège-boulets. Je posai tapis et amortisseur sur son dos puis je posai la selle avant de dégarrotter et de sangler. Je me saisis de ma bombe puis je conduisis l’étalon hors de l’écurie. Je ressanglai, descendis les étriers puis je mis le pied à l’étrier. Hardjan était plutôt calme et posé, pour un étalon. Il ne m’avait fait aucune difficulté. Peut être était-ce parce que tout était nouveau et qu’il était plus occupé à tout examiner plutôt qu’à résister. Je le caressai, félicitant la « bonne habitude » de l’immobilité, puis je serrais doucement les jambes, incitant le cheval à avancer, ce qu’il s’empressa de faire.

Je pris les chemins forestiers, apprenant à connaître l’étalon et jaugeant ses réactions avant de l’emmener du côté des routes. Il se montrait curieux de tout, bien dans sa tête. Un peu vif cependant, il cherchait souvent à prendre le trot ou le galop. Le monter était un véritable plaisir. Je lui parlais souvent, ce qui avait tendance à le rassurer et à le calmer. Je lui laissais les rênes un peu flottantes afin qu’il puisse profiter, mais je restais malgré tout sur mes gardes, je ne le connaissais pas suffisamment pour ne tenir les rênes que par le bout.

Alors que nous terminions une montée abrupte, une déflagration assourdissante se fit entendre et Hardjan réagit au quart de tour, bondissant en avant, paniqué. Je remontais en vitesse sur mes rênes et je l’arrêtais. Une seconde déflagration retentit et l’étalon, les oreilles en arrière et les naseaux dilatés voulut repartir. Les rênes lui interdisant le mouvement en avant, il se cabra plusieurs fois. Habituée, je restais calme et je lui parlais pour le rassurer. Il tremblait et je sentais son cœur battre à travers la selle. J’aurais pu descendre mais je ne voulais pas risquer de perdre le cheval, je savais que je pouvais tenir en selle, tandis qu’à pied, s’il voulait partir, je n’aurais d’autre choix que celui de le lâcher. Le troisième bruit, aussitôt suivit d’un quatrième, ne firent pas réagir l’étalon, qui resta immobile à trembler. Il commençait à se calmer.

Réfléchissant, je me souvins que la chasse n’était pas ouverte. Mais que se passait-il ? Sans hésiter, j’indiquais à Hardjan de se diriger vers le bruit, puisque ce n’était pas sur mon qu’on tirait. Je débouchais sur une sorte de clairière, ou plus exactement, un endroit rempli d’herbe, assez petit, mais sans arbre. Je me retrouvais dans le dos d’une femme qui tirait sur quelque chose, mais je ne voyais pas quoi. Si près du bruit, Hardjan hennit de terreur alors qu’il se cabrait à nouveau. Je le tins serré, afin qu’il ne blesse pas l’inconnue et je l’obligeai à reculer en lui parlant doucement.

L’étalon se calma, le bruit terrifiant ayant cessé.

- Vous êtes folle de tirer comme ça, vous n’êtes pas seule dans la forêt !

La colère montait de plus en plus en moi et je sentais mon don sur le point de se déchaîner contre mon gré. Non mais qui était-elle et pourquoi s’amusait-elle à tirer sur… Sur quoi d’ailleurs ? J’avais beau regarder, je ne voyais rien qui bougeait entre les arbres. Ce qui me mit encore plus en colère. Si elle tirait pour le plaisir…
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L'arme qui nous rapproche... [Sidney]

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